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Numérique et éducation : bonne ou mauvaise idée ?

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L’alerte lancée par Emmanuel Macron lors de sa dernière conférence de presse relance le débat houleux sur l’impact des écrans sur les jeunes. Il faut dire que depuis quelques années, les prises de parole sur ce sujet sont nombreuses : pédiatres, psychologues, enseignants, chercheurs… et avec elles c’est tout autant de théories différentes qui sont avancées. En parallèle, certains établissements développent l’apprentissage via les outils digitaux, si bien qu’il est difficile en tant qu’enseignant ou parent de se faire une opinion sur ce sujet.

Ecrans et enfants : quels risques ?


Une étude menée par des chercheurs de l’université de Toronto au Canada en 2017 a mis en évidence un lien de cause à effet entre l’exposition aux écrans chez les enfants de 6 mois à 3 ans et le retard de l’acquisition du langage. Les spécialistes ont en effet suivi 894 binômes de parents et enfants entre 2011 et 2015 pour analyser l’impact de cette exposition et les résultats sont assez alarmants puisque 30min d’écrans par jour suffiraient à nuire au développement du langage. Un risque qui augmenterait de 49% à chaque demi-heure supplémentaire passée devant un écran. C’est en effet sur cette tranche d’âge que l’enfant acquiert le langage et la passivité induite par les écrans et programmes télévisés ne faciliterait pas cet apprentissage. Depuis, d’autres études ont été menées sur ce sujet qui n’a de cesse de faire couler de l’encre. Certaines parmi les plus récentes sont plus mesurées dans leurs conclusions et ont une approche plus douce de la question, précisant que l’absence d’accompagnement autour de cette activité est plus impactante que l’exposition aux écrans en elle-même.

L’utilisation des écrans chez les enfants est une tendance qui s’inscrit dans un contexte global de modification des mœurs. Souvent, elle s’accompagne d’un mode de vie de plus en plus sédentaire, de quoi contribuer malheureusement à l’apparition de l’obésité et à d’autres problèmes liés à l’inactivité physique. Du côté de la santé mentale, les risques sont également à considérer : anxiété, dépression, troubles du sommeil… Sans oublier le risque de dépendance et de troubles de la concentration liés à l’usage du téléphone ou de la tablette par exemple, des risques hélas particulièrement présents à une époque où la tendance est aux contenus courts et stimulants. Au-delà de l’exposition aux écrans, c’est aussi l’accès à Internet qui soulève de nombreuses questions. L’enfant peut se trouver confronté à des contenus inappropriés pour son âge (si l’activité n’est pas encadrée) pouvant avoir un réel impact sur sa santé mentale, son épanouissement et son évolution future.

fillette regardant la télévision toute seule
mere et son enfant utilisant internet

Le digital, un enjeu sociétal

Il serait pourtant dommage de catégoriser sans détour les écrans au rang de dangers. Les outils digitaux font aujourd’hui partie intégrante de notre quotidien si bien que même pour les adultes, il est parfois difficile de s’imaginer sans. Comment alors, faire preuve de cohérence si les écrans sont omniprésents dans nos propres quotidiens ? Un consensus réside peut-être dans le fait de laisser l’enfant les découvrir mais en encadrant cette découverte grâce à un contenu adapté permettant un divertissement éducatif. Il est vrai que les nouvelles technologies facilitent l’accès à une formidable quantité d’informations et de ressources éducatives : applications et jeux interactifs stimulant le développement cognitif des enfants, etc. En ce sens, les nouvelles technologies peuvent être un prétexte intéressant pour aborder l’apprentissage sous un angle novateur et capter l’attention des enfants. C’est aussi vrai pour les élèves en difficulté en raison de troubles tels que la dyspraxie par exemple, pour qui la mise en place de ces outils digitaux peut être un levier facilitant l’apprentissage. Il n’est d’ailleurs pas rare que l’on parle aujourd’hui d’école numérique et de digital learning. Il est vrai que la crise sanitaire a insufflé un vent de nouveauté sur le secteur de l’enseignement en accélérant l’arrivée du digital via notamment les cours en distanciel, par la force des choses.

Au-delà de ses atouts éducatifs, le numérique est aussi un véritable enjeu pour l’avenir. Le monde du travail est aujourd’hui plus que jamais digitalisé, et ce, dans de nombreux secteurs d’activités. Il est en ce sens essentiel de permettre aux jeunes de s’initier à ces outils, et d’apprendre à les utiliser en conscience, en adoptant les bonnes pratiques. A ce jour, tous les jeunes n’ont pas forcément l’opportunité d’accéder aux nouvelles technologies au sein de leur foyer : permettre cette utilisation dans le cadre de l’école est une bonne manière de remédier à cette inégalité, qui peut malheureusement entraîner des conséquences plus tard sur le marché du travail. Dans cette lignée, des cours d’informatique et de numérique ont fait leur apparition il y a déjà plusieurs années. De quoi contribuer au développement de compétences aujourd’hui devenues indispensables pour l’intégration professionnelle des adultes de demain.

Vous l’aurez compris, il n’existe aujourd’hui pas de réponse courte concernant l’usage des nouvelles technologies chez les jeunes. Une utilisation mesurée et encadrée autour de contenus pédagogiques et ludiques semble être pertinente dans le contexte actuel, afin de ne pas s’inscrire en contradiction avec son temps et capter l’attention des jeunes. Cela dit, il convient de garder à l’esprit les recommandations d’usage et d’avoir une approche modérée : les écrans peuvent être bénéfiques si tant est que l’on n’y soit pas exposés trop jeunes, trop souvent et sans encadrement.



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